📆 Mercredi 20 novembre 2024

🕗 20h15

📌 Médiathèque Simone Veil

La justice est sans aucun doute le concept le plus universel et le plus immédiat, puisqu’un enfant, avant même de savoir parler, peut comprendre intuitivement qu’il est confronté à une situation injuste. Ce concept de justice renvoie à l’idéal d’une société vertueuse et harmonieuse (CF La République – Platon) reposant une principe d’équité réglant la répartition des tâches et des richesses. Pourtant, l’expérience historique  contemporaine et ancienne ne manque pas de nous montrer à quel point les lois peuvent s’écarter de cet idéal d’équité et jouer quasiment un rôle contraire. « Ne pouvant rendre fort ce qui est juste, on a rendu juste ce qui est fort » (Les pensées, Blaise Pascal).

La justice est à la fois un concept, une réalité incarnée dans le corps des lois et un sentiment intérieur. En philosophie, la justice excède très largement la sphère du droit et se présente comme le principe même et fondamental sur lequel doivent reposer l’action, la morale, et en fin de compte tout discours.

Dès lors, la justice doit-elle être considérée uniquement comme un idéal moral coupé de la réalité, se limiter au contraire aux lois en vigueur dans une société, ou dépasser la seule sphère du droit pour inclure des principes moraux plus larges à partir duquel fonder et l’action de chacun et l’ordre social ?

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